Á Jacky, mon ami

 

            Dans ma tête, mes pensées se bousculent. Tu n’es plus là…

            Par un bel après-midi ensoleillé, dans les montagnes, Jacky, tu nous as tiré ta révérence, accompagné par cette passion qui était pour toi une relaxation, une joie, un bonheur complet. Chaque année, tu attendais ce départ où tu mettais de côté toutes tes obligations, tu vivais ton aventure, tu oubliais tout…

            La colère n’y peut plus rien, et que dire, sinon accepter cette fatalité qui nous laisse orphelins de ta présence, de ta bonne humeur, de ton entité, de ta sympathie …de toi, tout simplement …

           Certes, au premier abord, tu te montrais réservé… Se faire accepter était, malgré tout, facile car, tu l’ignorais, mais ton visage te trahissait, ta face joviale et ta bonhomie naturelle prenaient le dessus et une fois que tu nous accordais ta confiance, tu te dévoilais avec simplicité car ton  grand esprit d’ouverture te rendait conciliant, tu t’adaptais… À chacun de nous.

           Il y a quatre ans, j’ai fait ta connaissance lors d’une étape difficile de ma vie, j’essayais de tenir debout …

          Tu menais les affaires communales, tu restais discret mais tu te projetais dans l’avenir de cette commune, et tout de suite  nous avons  partagé notre attachement pour ce village.

          Tu voulais faire de Sauville un endroit  agréable où il est fait bon vivre. Tu espérais que chacun sois fier d’y habiter. Tous tes projets, tu en débattais et tu agissais uniquement  pour le bien de la communauté.

         Aujourd’hui, tu reposes, au bout du village, sur cette route de St Ouen, dans cet endroit qui grâce à toi, s’est anobli, tu ne voulais pas que les murs extérieurs  te tombent sur la tête et tu avais raison et maintenant  pour te rendre visite, nos pas défaillants sont plus assurés.

        Jacky, ta tache n’était pas terminée…

        Pour t’avoir côtoyé ces petites années, j’ai aimé ton intégrité, ta droiture, ton honnêteté, (tu savais aussi me dire non), ton sens du devoir, ton impartialité,  tu étais un travailleur infatigable car  tu ne renonçais pas…

        Tu as reçu des coups de bâton mais que t’importais cette médiocrité…

Maintenant Jacky,  pour l’éternité, tu dormiras à Sauville.

        Ne soyons pas réjouis par ton départ, mais bien au contraire attrister, pour chacun d'entre nous, la roue de la vie s’égrène, la certitude d’arriver au bout de notre chemin est garantie.

       Mon ami, Jacky, tu as marqué l’avenir Sauvillois de ton empreinte, seul ton bilan comptera, Sauville ne pourra pas le gommer …Sois sûr, Jacky tu as déjà gagné et moi ni personne ne l’oubliera.

 

       Plane, mon ami, c’était ton désir le plus cher…Toi qui aimait être si près des cieux. Tu étais un homme de bien...

 

       Si seulement, ce 4 août 2012, la météo était devenue capricieuse, ton planeur serait resté au hangar et je n’aurais pas eu à t’écrire cette lettre. 

 

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Jeudi 09 août 2012

 

 

Éloge funébre du comité des fêtes de Sauville

En l’église St Brice

 

La mort en ce jardin me vient à l’esprit, cette expression est le titre d’un film, elle nous rend nostalgique, cette émotion si forte que nous ressentons aujourd’hui en évoquant la disparition si brutale et si tragique de notre ami JACKY à l’aube de ses 69 ans.

Ton amitié, mon cher JACKY, nous la considérions comme un jardin que nous aimions les uns et les autres, entretenir, enrichir, rafraîchir tous les jours, tout au long de ses années, quelle que soit la saison, Nous nous efforcions de la cultiver afin qu’elle poursuive son épanouissement dans toute sa beauté. Parfois les couleurs étaient changeantes, passant du rouge écarlate au jaune pastel, mais toujours sur fond de vert, la couleur de l’espérance, et tout au long de ses années nous avons cueilli les fleurs et les fruits de notre amitié sans faille…

Aujourd’hui ce jardin est fané et nous en sommes terriblement attristé…

Il est fané et cela définitivement car tu nous as quitté cher JACKY pour ta passion téméraire… Au terme de tes si courtes années passées sur cette terre…

 

Mesdames et Messieurs ….

Je ne peux m’empêcher de vous rappeler quelques éléments de notre amitié, une date commune ….En effet, aujourd’hui est une triste journée pour les habitants de notre village car nous accompagnons notre maire JACKY vers sa dernière demeure et c’est avec une vive émotion que j’ai pris la parole aussi au nom du comité des fêtes ….

Créer avec sa confiance et mise en place en mai 2008…

 

Pour lui dire adieu, certains d’entre vous, ici présents l’on connu personnellement. Beaucoup sont tout simplement là pour le remercier de tout ce qu’il a fait ces 4 dernières années où il a présidé à la destinée de notre commune. C’était un homme fidèle, fidèle en amitié, fidèle  à ses convictions, fidèle à ses devoirs de maire, fidèle à sa commune….

C’est pour cela que certains d’entre vous lui ont fait confiance ….

C’était un homme qui savait dépasser les clivages, encaisser en retour les coups de boutoir très nombreux dont il a été l’objet ….

 

En tant que maire, sa préoccupation principale a toujours été de faire de notre village un lieu de vie attrayant, c’est la raison pour laquelle Il a travaillé pour son développement, il a mis en valeur notre patrimoine…. culturel…agricole….forestier…architectural …

Il aurait souhaité la création d’une aire de jeu pour les enfants….

Mais notre maire n’était pas seulement un bon gestionnaire, C’était un homme plein de générosité d’une droiture exceptionnelle, d’une véritable sensibilité qui savait être à l’écoute de ses concitoyens malgré l’adversité et si le besoin s’en faisait sentir il s’investissait personnellement car il ne cédait pas à la médiocrité ou à la facilité ….

 

C’est pourquoi, malgré notre chagrin, notre tristesse, j’éprouve un certain réconfort à vous voir si nombreux, Je suis heureuse de voir  combien malgré tout, il était apprécié et respecté…

 

Simplement, j’espère, qu’on saura le remplacer  dignement

Il nous a montré le chemin.

 

Je terminerai, en adressant toute mon amitié…

Mon réconfort …

Mon soutien sans failles …

Mes condoléances à sa famille…

Á LINA, son épouse si cruellement touchée.

Á ses enfants et petits-enfants qu’il aimait tant.

 

Je sais qu’il vous manquera terriblement …Mais sachez qu’il nous manquera aussi …

 

Adieu JACKY

Maintenant, tu peux planer, en toute liberté …

 

Chantal FEVE / ROUSSEL

5 août 2012