Chronique

Anecdotes du climat ambiant ...1750/1780

Suite aux contraintes imposées à nos Sauvillois, le climat devient tendu, des querelles s'affichent, des jalousies, de la malhonnêteté, de l'agressivité, de l'immoralité : un tout qui fomentera la future révolution de 1789...

Et 200 ans plus tard, la mentalité a-t-elle réellement évoluée ? où l'homme, malgré l'histoire, restera t'il à jamais un fourbe sans jamais chercher à s'amender ...

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ET à ce propos, j'aurai, aujourd'hui, quelques faits plutôt risibles qu'agaçants, glanés ici et là, à coucher sur le papier... Mais ce ne sera jamais mon propos, les archives en témoigneront ...Ne dis-t-'on pas que les écrits restent et que la parole s'envole....

 

 

Voyez plutôt, il y a 200 ans

 

Plainte de Jean Chopinet contre le bélier du curé " la bête s'est jetée sur une petite fille et l'a blessée " le plaignant demande l'abattage de la bête .

 

A sauville, il y avait 4 cabarets... où l'on cause, boit, et traite...

 

26 décembre 1779 " entre 1 et 2 heures après minuit , est comparu au greffe Joseph Bergeret, garde. S'étant transporté à l'auberge, tenus par Catherine Thuillier, veuve Jaquemin, débitante de boissons, ayant l'enseigne " le lion d'or" fut menacer par le nommé Charles Chevallier, ayant bu plus que de raison, ce dernier lui dit que s'il faisait un rapport, il l'enfilerait de son épée, armé, il tira des coups de feu ainsi que ses amis au milieu du village... en se rayant dudit garde..

 

7 juin 1770, Maître Pierre Bousselot a fait plainte : Hier, vers 5 heures du soir, revenant de Vrécourt où il venait de faire assigner Nicolas Pourquot, meunier, celui-ci le poursuivit jusqu'à Sauville et l'aurait fait entrer de force dans la maison Bournot, le  nommé Pourquot voulait reprendre de force les papiers qui le compromettait, il se serait jeté sur lui et roué de coups . Ledit Bousselot se trouva blessé jusqu’à effusion de sang ; L'agresseur n'ayant pu trouver les papiers obligea Bousselot à écrire ce qu'il lui dictait, le retenant comme prisonnier ...

 

22 août 1777: bagarre entre Antoine Briet, marchand, et un concurrent Claude Clement " Entre 11 heures et midi, j'ai été assailli par Claude Clement et sa femme qui m'ont traité de fripon, de dévaliseur, m'ont pris par le collet et jeté par terre, ont fouillé dans mon gousset, y ont pris la clé de l'armoire et ont regardé dans ma bourse sans que je puisse savoir s'ils m'ont fait tort..."

 

10 mars 1755 : Marie Richard, veuve de Joseph Lecoq et Anne, sa fille pour y faire plainte au greffe. Etant au moulin y trouva la femme de Baptiste Soriot. Cette dernière lui a demandé des ciseaux, alors elle a prétendu que c'était les siens; une bataille s'ensuivit. Anne Lecoq a reçu coups de poing et coups de pied et a eu des cheveux arrachés mais le meunier est intervenu sans quoi ladite Lecoq aurait été étranglée...

 

29 octobre 1755, Marie Mollard, femme de Pierre Froment, marchand, s'est fait injurier par Brice Bailly, maçon -< tu n'es qu'une paillasse de lit et dans le catalogue des paillardes, tu es une première ...>-

 

Joseph Flonie contre François Fauconnier pour coups de clairon sur la tête, injures et menaces de mort...

 

Intervention du sieur Limaux, maître en chirurgie pour la femme de Jean François Boulanger, elle était alitée et se plaignait d'avoir été battue ...

 

 

 

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On remarquera le début de l'ère sociale concernant les jeunes filles en état de grossesse; Ces dernières devaient déclarer leur grossesse au greffe du village et si par négligence ou amour propre elles ne le faisaient pas, le maire se déplaçait à leur domicile...

 

 

8 novembre 1772 -<< nous,  maire de la partie du roi, ayant appris la grossesse de Marie Chopinet, fille de Jean Chopinet et de Catherine Viard. Nous avons vu ladite Chopinet dans les douleurs; par 3 fois, nous avons demandé des oeuvres de qui, elle était enceinte ? . Elle nous a répondu par 3 fois que c'était des oeuvres de Jean Collot, fils de Jean Collot, serrurier à Bulgnéville.( c'était de la rigueur administrative  ! ! )

 

22 septembre 1755 sont comparues Marguerite Antoine, fille née à Sauville, assistée de Anne Humblot, matrône, ( sage femme ) en présence de Claude Joly et François Fauconnier, particuliers de Sauville. Ladite Marguerite déclare être enceinte de cinq mois et demi et n'avoir eu d'autre homme que le dénommé Jean François Pernet de Port sur Saône, cavalier au régiment de Vienne, incorporé dans les brigades Montmorency .

 

Marie Bailly, elle aussi, enceinte d'un cavalier du régiment de Vienne Pierre Rodez

Marie Lamotte, enceinte de Jean Richard, cavalier, lui aussi au régiment de Vienne

A croire pour ces jeunes filles que l'habit porte beau ! ! 

 

Une aide alimentaire

 

12 avril 1755 - << Ont comparus au greffe Nicolas Pernot, Jacques Pernot, Georges Pernot, Marie Pernot, Anne Pernot, Jeanne Pernot, tous enfants de Charles Pernot, lesquels se portent fort pour le nourrir et lui donner la subsistance nécessaire à cause de son grand âge et de sa caducité, étant hors d'état de gagner sa vie...