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Soldats montant au front
Soldats montant au front

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Emile MICHE mobilisé en 1914

son service durera 30 mois

 

 

1916 : instruction militaire pour Mr Charles RAVENEL

3éme en partant de la gauche((1er plan)

 

Photo envoyée à sa fille Charlotte

Mort au Champ d'Honneur
Camille JOLY, il était Sauvillois
Camille JOLY, il était Sauvillois

Je tenais à rendre hommage à nos valeureux Sauvillois qui ont donné leur vie pour la France et souvent dans des conditions abominables .

Le frère de ma grand-mère, Albert Didier n'en est pas revenu; il avait 23 ans .

J'ai lu quelques-unes de ses lettres : il écrivait '' Ce n'est que feu et sang ''.

 

J'ai pris la liberté d'afficher les monuments funéraires de ces braves soldats .

 

Que les familles désapprouvant mon projet ne s'en indignent pas mais m'indiquent simplement leur désapprobation . . . Et j'exécuterai leur vœu en retirant du site leur disparu.

 

 

 

NOËL 1915

Le Retour
Ossuaire provisoire Douaumont
Ossuaire provisoire Douaumont

En novembre 1918, la guerre finie, les champs de bataille ressemblent à des paysages lunaires, la France panse ses plaies.

Quand la guerre débute en août 1914, la politique mortuaire est loin d'être individualiste pour les hommes de troupe, pour eux, la fosse commune est de rigueur, seuls parfois les officiers ont droit à une tombe.

Des mesures ont été prises pour préserver l'identité des corps sauf pendant la retraite des troupes françaises en août 14. Les corps sont laissés sur le champ de bataille aux mains des allemands qui se chargent de les inhumer sans préserver leurs identités, d'où la grande diversité des tombes de l'époque (fosse commune ou les combattants des 2 camps se mélangent, tombes éparses, cimetières communaux et beaucoup renferment des cadavres non identifiés).

Au fil des mois et des années, les poilus refusent cette mort anonyme et enterrent leurs camarades autant qu'ils peuvent dans des tombes individuelles, à proximité des postes de secours et des ambulances de campagne, au détour d'un chemin, au milieu des champs ou bien bois, sur les talus, etc ...

Le 19 juillet 1915, le grand quartier général recommande de renoncer aux fosses communes au profit des tombes individuelles ou par " paquet de dix ", ce qui permet d'éviter le mélange d'ossements et favorise l'identification.

En 1916 se crée un service d'état civil aux armées.

Les tombes sont soigneusement délimitées et identifiées par des croix en bois, des stèles (culte musulman ou juif), des bouteilles renversées, une cocarde tricolore mentionnant le nom, le grade, le corps de régiment,le matricule, la religion ... Des plans d'ensemble seront dressés par les mairies mais l'application de ces mesures n'est pas rigoureuse. Au fil du temps, la plupart de ces identifications disparaissent, détériorées par le climat ou déplacées par les combats et  les animaux 

font aussi des ravages.

Durant ces terribles combats(par exemple Verdun en 1916), il devient difficile de relever les corps tombés (pour peu qu'il soit entier) et de ce fait, de leur apporter une sépulture.

Au aléas naturels s'ajoute les actes humains, par égoïsme ou manque de respect, les hommes au lieu d 'entretenir les font disparaître à tout jamais (toujours pressés de récupérer leurs terres, les agriculteurs sont de moins en moins respectueux des tombes isolées d'où la disparition de nombreux poilus, bref en 1918 l'aspect général des tombes est lamentable.

 

la perte

Cruelle pour les famille est la perte d'un être cher, malgré les aménagements nécessaires quand l'avis arrive chez une épouse, un père, une mère, une soeur, un frère. Cet avis notifie les circonstances de la mort, le lieu, la date, le grade mais aussi la mention "disparition "(poilus que l'on ne retrouvera jamais).

Le travail du deuil  ne commence qu'au moment de la recherche du corps.  

 

Recherche du corps

Les familles entreprennent diverses démarches pour glaner des renseignements, des détails avec le concours de la croix rouge et autres associations. En novembre 1914, le gouvernement a créé 2 zones, 1 zone aux armées  Française (zone de front) et une zone d’intérieur (zone arrière géré par les civils).

Par ordre du gouvernement et à partir du 19 novembre 1914, les corps ne sont plus récupérables par les familles. Cette loi aura de terrible conséquence car les familles auraient pu reconnaître les défunts pendant l’arrêt des combats. A défaut des corps, les famille ont recours aux cénotaphes apposés sur le caveau familial. En 1921, le gouvernement accorde un permis de parcours gratuit , un fois par an pour se rendre sur la tombe du cher disparu notamment à la Toussaint. Dès 1917 l'entretien des tombes se fait naturellement par les mairies ou associations. Les tombes éparses sont plus difficiles à entretenir.

Après la fin de la guerre, le 25 février 1919 est prolongée l'interdiction de ramener les corps des poilus, seuls sont autorisées les exhumations nécessaires pour la réfection des cimetières, groupement de tombes isolées , libération des terrains privés et toutes les mesures intéressant la santé publique, l’hygiène .. Le nettoyage des champs de batailles, à savoir recherche des corps, l'exhumation, l'identification, mise en bière, et le regroupement dans les cimetières militaires s'impose avant d'envisager toute restitution aux familles. Se pose alors très vite la question de la propriété des corps : famille ou état ?

 

Violation des sépultures

La gendarmerie dressera de nombreux procès verbaux mentionnant une multitude d'exhumation clandestine au cours des années 1920/1921.Toute une organisation de mercantis se mettra en place d'où une très grande dérive ( on laisse le corps mais on embarque la tête , erreur d'identification, etc ..L'interdiction d'exhumer suscite de forts mécontentements auprès des endeuillés, une campagne de presse accentue l’amertume des familles, de nombreux maires , députés, conseil généraux se font l'écho auprès du ministre de l'intérieur des sentiments des familles et le 31 juillet 1920, la loi des finances accorde aux familles le droit de transferrer, au frais de l'état, la dépouille de leur mort. Les demandes  d'exhumation des  doivent être faites avant le 21 janvier 1921, après cette date aucune dérogation ne sera acceptée.

 

Démobilisation des poilus morts pour la France

En janvier 1921, l'opération des  premiers transferts de corps commencent dans la première zone du champ de bataille , plusieurs contrôleurs, secrétaires, adjoints contrôleurs, militaires identificateurs s'affairent autours des tombes, après la découverte des restes mortels, on prend des mesures d’asepsie, on identifie, on déplace les restes mortels dans un nouveau cercueil, ( tous identique en chêne plus au moins étanche avec des plaques d'acier selon le cas) on brûle l'ancien, on place une cocarde, on évacue vers une gare régulatrice ou un nouveau contrôle s'effectue.

 

Convois mortuaires

Le marché pour l'exhumation des corps sera fait par adjudication.Les chemins de fer Français achemineront les cercueils depuis les gares jusqu'au lieu de ré inhumation choisi par les familles. Chaque convoi acheminera 350 cercueils, chaque wagon en contiendra 25. L'état prend en charge tout le processus gratuitement.Le gros de la démobilisation des poilus durera 4 ans, ceci 6 jours sur 7, jusqu'en 1926, ensuite les restitutions seront plus isolées..La tache immense et délicate demande un important dispositif logistique, financier, matériel et humain.

 

 

Ceux de l’étranger 

Le sort des morts à l'étranger se régleront par le traité de paix de Versailles, une fois connu le nombres, le lieu et l'état des sépultures. Des entreprises privées se chargeront du rapatriement des combattants avec plus au moins de difficultés selon les états mais tous reviendront sur le territoire national.

 

Ceux morts en captivité 

La démobilisation des morts prisonniers de guerre est plus complexe. Le gouvernement Allemand  n'en autorise pas le rapatriement, des mercantis de la mort s'imposent aux familles qui deviennent  hors la loi mais après maintes tractations et selon le traité de paix, dès novembre 1922 les recherches et rapatriements commencent, est aussi  inscrit sur la tombe du décédé " mort pour la France ".

Certaines exhumation font grand bruit suite à la découverte "d'enterrés vivants ", ceci justifiant la mauvaise volonté des Allemands. Un cimetière national  est créé à Sarrebourg pour ré inhumer les dépouilles, ou bien sont récupérées par les familles pour le retour au "pays ". Tout rapatriement, par la famille, ne sera pris en charge que sur le sol Français, le parcours en Allemagne étant à leurs frais.

 

Le Retour     

Dans chaque ville et village le ré-enterrement à  d'importantes cérémonies solennelles, au cours desquelles les dépouilles de ces hommes sont glorifiées, les cercueils sont récupérés à la gare, pris en charge par les familles , tous frais remboursés par l'état. Les corps sont déposés soit dans la famille , soit dans une chapelle ardente , les cercueils sont  recouvert du drapeau tricolore ..

Les autorités civiles, militaires, les associations,  les enfants des écoles, les personnalités participent à la lever du corps et au cortège officiel, les anciens combattants accompagnent leurs frères d'armes, suit ensuite la cérémonie religieuse. Les éloges funèbres se succèdent afin de rendre hommage à ces valeureux soldats, la re inhumation se fait ensuite, mais ce sont malheureusement les premiers retours qui sont le mieux honorés ...

 

Le Repos éternel

Pour la plupart, les corps restitués reposent soit dans le caveau familial, soit dans un carré militaire perpétuel , l'entretien étant  assuré à vie par les autorités communales ..

Actuellement les grandes nécropoles militaires sont entretenues à perpétuité par l'état , quand est-il de tous ceux inhumés dans le caveau familial ?..Un siècle plus tard qui se souvient de nos poilus ?, leur souvenir se cristallise autour du monument aux morts une ou deux fois par an , leur tombe et la mémoire disparaissent ..

 

Conclusion

Il appartient à chacun de nous de ne pas oublier le terrible sacrifice de ces braves , souvent à l'aube de leur vie, ces hommes tombés pour beaucoup au combat, dispersés, inhumés, déterrés, déplacés, ré-enterrés, ont-ils enfin trouvés la paix, ce à quoi ils aspiraient tous....   

   

  

 

Mémoire des hommes

Un excellent site mis en place par le gouvernement pour la recherche de nos soldats et de leurs journaux de marche durant la terrible guerre 14/18.

 

La lecture de certains passages vous donnera la chair de poule  . . .

 

SUIVEZ LE LIEN : www.jmo.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr

11 novembre 2008
11 novembre 2008

              

 

 

 

 

   Plaque commémorative, soldats morts au champ d'honneur 14 / 18 (mairie)

Le 17 juillet 1919, l'achat et la pose d'une plaque de marbre gravée des noms des disparus sont décidés . pendant 70 ans elle restera fixée au mur de l'école .Elle est maintenant à l'intérieur de la mairie , une seconde plaque existe , elle se situe dans  l'église. 

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Le 3 octobre 1920, on vote pour l'érection d'un monument aux morts. La participation de la commune sera de 10 000 F. Une souscription publique rapportera 1 336,75 F. Le sculpteur Sauvillois PAUL GENION en assurera le travail et AIMABLE THUILLIER forgera les grilles.

Ce monument sera pyramidal en granit de Bretagne , posé sur béton , toutes les faces seront polies avec les inscriptions gravées et dorées.

Monument : 8 240 F

Inscriptions : 906,35 F

Palme bronze : 750 F

Et malheureusement, sur ce monument, un peu plus tard ,on inscrira les victimes civiles de la guerre de 39/45. 

Etat civil des soldats Sauvillois morts au champ d'honneur

nom

naissance

décès

JACQUEMIN Marie Charles

 

 

03 février 1878 Sauville

18 mai 1915 Albain St Nazaire 62(Pas de Calais)

 

THUILLIER Aimable Gabriel

 

 

19 octobre 1886 Sauville 24 mai 1915 Ecrouves 54 (M & M) ambulance 5 / 68 du 20 C.A.

VAUTRIN Charles Louis Camille

 

 

08 octobre 1895 Sauville 27 juillet 1915 Lingelhortz 67 (Bas Rhin)

BOULANGER Charles

 

 

  21 décembre 1915 Bourg ?

DIDIER Albert Alphonse Victor

 

 

04 septembre 1893 Sauville 10 avril 1916 Béthincourt 55 (Meuse)

PETITJEAN Pierre Léon

 

 

28 avril 1887 Esley 20 juillet 1917 Cuissy et Gény 02 (Aisne)

HUMBLOT Pierre Joseph

 

 

20 novembre 1897 Paris 28 juillet 1917 Verdun Douaumont bois de la bëche  55 (Meuse)

BERY Charles Auguste

 

 

20 juillet 1880 Morville 07 octobre 1917 St Didier 84 (Vaucluse) Hôpital complémentaire n° 64 maladie

JOLY Camille Joseph Paul

 

17 mars 1893 Sauville 22 septembre 1918 Monastir (Serbie)
     

THOUVENOT Emile Jules

 

 

24 juillet 1887 Sauville 11 Août 1914 Vaucourt 54 ( M & M )

BERY Jean Pierre Auguste (Louis)

 

14 mai 1888 Sauville 09 septembre 1914 devant Cercueil 54 ( M & M )

GUY Charles François Joseph

 

04 Juin 1889 Sauville 17 septembre 1914 Nancy 54 ( M & M ) hôpital civil

DUFOUR Alphonse Léopold Emile

 

10 novembre 1882 Sauville 22 novembre 1914 Mamet 54 ( M & M )

BRACHARD Charles Jules

 

 

03 décembre 1893 Sauville 08 octobre 1914 Gourmécourt 62 ( Pas de Calais

JAQUEMIN Gustave Lucien

 

25 mai 1891 Sauville 09 novembre 1914 St Eloi ( Belgique)

HENRY Léon Charles (René)

 

02 août 1892 Sauville 23 novembre 1914 Cherbourg ( Manche ) hôpital

PETITJEAN Louis Célestin  (Marcel)

 

24 janvier 1892 Sauville 31 mars 1915 sur le champ de bataille de bois le prêtre 54 ( M & M )

PARMENTIER Emile Léon

23 août 1884 Sauville 10 mai 1915 Aubigny 62 ( Pas de Calais ) ambulance G

 

BOULANGER Joseph

Auguste ( oublié  ??)

 pas inscrit sur le monument 

 27 avril  1883           Sauville 09 mai 1915 La maison Blanche 62 ( Pas de Calais )
Mémoire des Hommes
Jaquemin C. - Thuillier - Vautrin - Boulanger C. - Didier
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Mémoire des Hommes
Petitjean - Humblot - Bery C - Joly - Thouvenot
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Mémoire des Hommes
Bery J.P - Guy - Dufour - Brachard - Jaquemin G.
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Mémoire des Hommes
Henry - Petitjean - Parmentier - Boulanger J.
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À Saint-Rémy-La-Calonne dans la Meuse, le passé de cette terrible guerre est toujours réel, ces lieux nous interpellent à chaque instant, ces bois sont parcourus d’innombrables vestiges et notamment ces tranchées et ces stèles funéraires.

L’auteur du ‘ grand Meaulnes ‘ Alain Fournier y a laissé sa vie . Il avait 28 ans

 

Ne fermons jamais les yeux, de tels désastres existent encore ! Ailleurs !

à la mémoire d'Alain Fournier
à la mémoire d'Alain Fournier