Eau

Dans le bois de Chesnois 

A propos des fontaines

 ( écrit de Mr Peter d'après les archives )

Le problème de l'eau a toujours été préoccupant, le 7 mai 1830 permet de situer la question : la commune possède 4 fontaines qui suffisent à peine pour l'alimentation de la population, tant par la faiblesse des ressources que par la défectuosité des sites.

  1. La fontaine sur la place perd ses eaux malgré une  source abondante, il faut la refaire.
  2. La fontaine de Trémançon ( démolie) a une source abondante mais disparaît vers la mi-juin parce que les chenaux qui amènent cette source sont mal assemblés.
  3. La fontaine du bas de la grande rue ne fournit pas assez pour cette partie du village, il faudrait lui adjoindre une seconde source située à 50-60m de la première.
  4. La fontaine située près du chemin du moulin est en assez bon état et on demandera la fabrication d'un cercle pour ceindre l'abreuvoir à cause des gelées.

 

Les améliorations apportées en 1830 sont poursuivies et amplifiées.

Les sources dites de " Jussecourt " retiennent l'attention. Elles n'avaient pas l’efficacité attendue.Mal chambrées , selon les experts. Un nouveau plan est dressé et les travaux s’effectuent , mais les travaux déplaisent aux propriétaires des terrains bouleversés..C'est le docteur Ragout, médecin à Médonville qui se montre le plus exigeant .

Le chambrement réalisé , il faut s'attaquer aux files de conduites qui menaient l'eau recueillie à la fontaine de la place .Les fuites étaient nombreuses et il est nécessaire de réparer et de remplacer .C'est surtout au fossé " de la Roise " et à la " croix rouge qu'on peine le plus. Le bois qui constituaient ces conduites est pourri, la fonte le remplace et cela coûte cher( 4517,90 F) facture de Michel Lorrain entrepreneur de bâtiment Sauville. Les eaux parviennent correctement et en abondance sur la place , premier succès, mais les réceptacles sont si vétustes que l'eau fuit de toutes parts. La place de la liberté ( c'est ainsi qu'elle s'appelait ) n'est plus qu'un marécage nauséabond .Les lavandières n'étaient pas gâtées, pas plus que les bestiaux qui venaient y boire, la situation fût sauvée en 1845.

 

Les efforts se portèrent sur une fontaine plus ancienne, celle de Trémançon, bien que couvert d'une halle, elle manquait de confort.Une étude de Mr Mathey, architecte à Neuchâteau, concluait << les chenaux en pierre de taille sont obstrués et il faudrait les relever sur 20 m, les nettoyer, les rejointer et les recouvrir avec les anciennes dalles posées au mortier de ciment. >>Le travail terminé aura fier allure : un bassin de réception, 2 auges et n grand lavoir couvert. L'écoulement se faisait par le ruisseau vers Vrécourt en passant au pré "de la rate"

 

En 1861, on donne raison aux doléances des habitants du haut du village en créant de toute pièce la fontaine de la rue de Vrécourt ( en face de la maison de Mr Albert Chatelet , un terrain fut acheté à Marie Louise Laprévotte , veuve de François Croisette , boulangère à Sauville , il était en usage de jardin, entouré de murs, d'une superficie de 294 m², l'acquêt se monta à 1000F. La veuve  Croisette tenait le terrain de son père Pierre Laprévotte . C'est là que fut édifié la bâtisse actuelle

 

Reste le bas du village où on se plaint fort .La fontaine dite " du bas " ( maintenant local COFAS) est très souvent à sec . Son alimentation lui vient d' un petit amas d'eau aménagée dans les pâtis communaux , à flanc de coteau , au pied de la montée de la ferme des tuileries .On juge utile de prolonger la conduite de 160 m la conduite venant de la fontaine morel ( actuellement la fontaine Dargent ) L'eau de Jussecourt va donc suppléer ce manque d'alimentation, c'est mieux mais encore insuffisant , aussi en 1869 , les conduites de la rue du ruisseau sont relevés , ils sont pourris et on remplace par de la fonte .

 

Reste la fontaine de l'ex tilleul où du Baccu ,il y existe un lavoir et un abreuvoir , les habitants du quartier étaient mécontents . On peur le lire au registre des délibérations << Placé au centre d'une place autour de laquelle viennent converger six ou sept voies différentes et très fréquentées par bestiaux et voitures . Les laveuses n'y sont jamais en sécurité ; Elles ne sont pas plus a l'abri des courants d'air qui s'établissent à cet endroit avec d'autant plus d'intensité que les eaux de l'étang supérieur s'écoulent à une distance très rapprochée. Ces diverses causes et la nature par conséquent très froide du sol déterminent toujours en hiver la formation de glaces qui ne permettent pas l'usage du lavoir considéré cependant comme l'un des plus utiles du village en raison de l'excellence de l'eau qui l'alimente .>>On établie alors une halle protectrice , véritable petite maison en se servant des matériaux provenant de l'ancienne école des sœurs . Le plan dressé par Mr Fourquin , architecte à Saint Ouen , se réalise en 1867 et de nos jours cette fontaine est encore telle quelle .

 

Pour clore le chapitre , il faut signaler 3 tentatives orientées , elles aussi ,vers l'augmentation de l'alimentation en eau , mais elles échouèrent toutes les 3, en 1835 , Mr Goirand , ingénieur des mines à Norroy , considère qu'il y a possibilité d'établir une fontaine artésienne au bas de la grande -rue .Le forage pourrait apporter 30 m3 par jour et l'eau jaillirait à 1,33 m du sol, il n'y eu pas de suite .

 

En avril 1848 , une délibération parle de la source " paramelle " << Considérant que sur l'indication de l'abbé Paramelle , un source abondante peut arriver sans grands frais au sein de la commune . . .>>L'architecte Grandidier se transporte sur les lieux et reconnait que << si l'on trouve une source , il y aura une pente suffisante pour l'amener sur la place .>>Cette bonne aubaine avait été détectée par le pieux sourcier dans un pré de François Jacquemin, en Colinpré. Durant 2 années , on creuse et recreuse, mais en vain. La baguette de l'abbé Paramelle s'était trompée.

 

Enfin , en 1863 , on envisage la création d'une fontaine abreuvoir nouvelle .Elle devait être adossée au mur de la maison actuelle de Marie Odile Laprevotte . Cette fontaine devait être alimentée par la réunion de 3 sources : celle de Norière , celle du pré Baudot et celle de Paurière; un plan avait été établi mais, l'idée n'alla pas plus loin .

       

L'alimentation en eau

Dans les archives communales en séance du 29 octobre 1933, le conseil municipal décide la réalisation immédiate d'un projet de complément de canalisations et de distributions particulière, le devis sera confié à Mr J.Moitron de Chaumont ( spécialiste de ces questions). De fait : Sauville , par ses sources captées possède un débit suffisant pour accorder des concessions aux habitants qui le désire.

 

En séance du 18 février 1934, la commune  demande l'autorisation d'émettre un emprunt communal de 40.000 fr  pour couvrir partiellement les dépenses prévues pour l'exécution du projet d'extension du réseau d'alimentation en eau potable. Le dit emprunt sera émis en 8 tranches au four et à mesure des besoins.

Les sommes prêtées qui ne pourront être inférieures à 1.000 fr, par prêteur seront souscrites, nettes de toutes charges, par les habitants, pour une durée de 6 ans.

L'amortissement de cet emprunt ( Approuvé par le sous -préfet le 13 mars 1934) se fera sur six années sur les ressources budgétaires notamment sur les ventes normales des produits forestiers. 

 

 

 

Le 8 juillet 1934, en ouverture de séance, le maire A. DEPINAL dit ses quelques mots : " Une vie plus agréable au champs étant le meilleur remède au dépeuplement des campagnes qui est la plaie sociale actuelle". Le conseil municipal profite de la réalisation en cours du projet d'extension d’adduction  d'eau pour envisager de faire bénéficier tous les habitants, sans exception, riches ou pauvres, du bien être résultant de la distribution d'eau à domicile.

 

Vu la situation financière de la commune et le rabais consenti, il décide d'accorder gratuitement aux habitants les canalisations particulières: la prise d'eau, la canalisation, la pause, la robinetterie seront à la charge de la commune mais chaque particulier sera tenu d’exécuter ou de faire exécuter à ses frais le terrassement et de plus il s'engagera à verser dans la caisse communale aussitôt le travail terminé une somme forfaitaire de 60 francs. 

 

Le conseil envisage cette réalisation par tranche, il approuve le devis estimatif établi pour les 37 premières concessions par monsieur MOITON, architecte, devis se montant à 14.370 francs. Il autorise le maire à passer un traité de gré à gré se montant à 11.496 francs avec Monsieur M.Paul ROCHER plombier à Martigny-les-Bains.

 

Le conseil vote 12.500 francs sur l'exercice 1934 pour la réalisation de cette première tranche.

 

Approuvé par le sous-préfet de Neufchâteau le 11 juillet 1934, sous réserve que tous les matériaux et fournitures soit d'origine ou de construction française. 

 

Le 13 août 34 en délibération, le conseil municipal considère que les travaux d'installation des concessions d'eau de la première tranche ont été bien exécutés par l'entrepreneur et envisage la réalisation de la deuxième tranche ( sur conduites neuves en acier ). Pour les 38 concessions de cette tranche, le devis s'élève à 14.700 francs (même plombier et même architecte). Il vote 11.000 francs en complément des 12.500 francs déjà voté. 

 

Le 20 avril 1935, le conseil municipal considère que les travaux de la première et de la deuxième tranche accordés aux habitants ont bien été exécutés par l'entrepreneur et envisage la réalisation de la troisième et dernière tranche. Il approuve le devis descriptif et le cahier des charges s'y rapportant ainsi que le devis estimatif établi par monsieur MOITON architecte, pour les 21 concessions de cette tranche. Le devis se montant à 10.989 francs. Le conseil municipal est satisfait de tout le travail déjà effectué par monsieur Paul ROCHER et vote 11.000 francs sur l'exercice 35. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un peu d'humour... 

Acier ou fonte ? telle était la question....

Grand débat au Conseil Municipal !  

J' ai peu de renseignements à propos de la réfection des conduites d'eau à travers le village, il semblerait que cela date de l'année 1961/1962, si mes souvenirs sont bons, l'abbé Géhin était en place et je me souviens des discussions qu'il entretenait avec mon père et j'ai une certaine admiration pour lui car  sa soutane ne l'empêchait nullement de manier la pelle ...comme un ouvrier ..qu'il était avant tout !


Supposons : est-ce une réparation des canalisations  suite aux fortes gelées de l'année 1956 ?

Rue de Vrécourt
Rue de Vrécourt
Ponts
A propos des ponts

 Vers 1830, suite à l'embellissement du haut du village, les habitants du bas se plaignent à cause de l'eau du ruisseau qui déborde dans leurs maisons parce que l'on empiète successivement sur le ruisseau en rétrécissant ses bords. 

Le conseil municipal décide qu'à partir du grand pont de bois se dirigeant vers moyen pré, il sera donné une largeur de 9 m au ruisseau ; le tracé sera fait par un homme de l'art en présence des dirigeants de la commune et les riverains ; les saules seront arrachés ; le curage et l'enlèvement des terres seront à la charge des riverains. 

En 1832, c'est le pont de bois entre Sauville et Vrécourt ( fontaine de Trémançon ) qui sera refait en pierres, tel qu'on le connaît aujourd'hui.