En marge de la grande histoire
Générosité et Dons
Don de Joseph Perrut et de sa femme Françoise Perron
Don de Joseph Perrut et de sa femme Françoise Perron

décodage

 

DON

DE JOSEPH PERUT

ET DE FRANCOISE PERRON SON

EPOUSE DECEDES

 - - - DE MAI

1816

acte de mariage Perut / Perron
perut , stéle .pdf
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Dès 1836 , une querelle opposa le sous-préfet et la municipalité  concernant le cimetière , il en résultait des nuisances ( écoulement dans les puits individuels ) Il était question de salubrité public ... 

En 1841 , le nouveau cimetière connaîtra son emplacement  actuel , tel qu'on le situe aujourd'hui.

Dans les archives municipales , je n'ai pas retrouvé trace du " transfert " des anciennes tombes entourant l'église  vers le nouveau cimetière ...Je suppose que rien n'a été décidé . 

( N'oublions pas qu'au même moment , de gros travaux était entrepris par la commune ).

Aujourd'hui , le long des murs , existe encore des pierres tombales , apparemment , il n'y a plus d'inscriptions ...Sauf une , c'est celle qui m'a intéressée.

Il y a une belle stèle , très bien conservée malgré le temps , elle a 193 ans en 2010, couverte de mousse , Il s'agit d'un don fait par les héritiers de Joseph PERRUT et de son épouse Françoise PERRON tous 2 décédés ...en 1816 , l'érection de cette stèle a eu lieu en 1817..( si votre curiosité l'emporte , sachez que toutes les lettres sont attachées) .

A l'époque , ce genre de don était courant , je suppose que cette famille était aisée..et aspirait au repos des âmes de leurs disparus ou un vœu avait été émis sur testament .

Pour l'histoire , Joseph Perrut était marchand , il est dcd le 16 04 1816 à Boignac bourg , canton de Saint Germain, arrondissement de saint Yriery , haute Vienne .

Françoise Perron est dcd le 5 août 1816 à Sauville .

Ils se marièrent à Sauville le 8 novembre 1791. 

Ils eurent de nombreux enfants à Sauville . 

Marguerite le 9 août 1792

Joseph Sébastien 17 floréal An 2  ( 6 mai 1794 ) dcd le 30 thermidor An 2 (17 08 1794)

Jean le 25 prairial AN 3 (13 juin 1795 ) dcd le même jour

Nicolas le 15 germinal AN 4 ( 4 avril 1796 ) dcd le 16 germinal AN 4 ( 5 avril 1796 )

Joseph le 12 ventôse AN 5 ( 2 mars 1797 ) dcd le 2 prairial AN 6 ( 21 mai 1798 )

Marie le 28 frimaire AN 7 ( 18 décembre 1798 ) dcd le 15 floréal AN 7 ( 4 mai 1799 )

Jean Claude le 21 germinal AN 8 (11 avril 1800 ) marié à Anne Vaouilmeplait , dcd le 7 octobre 1871 à Sauville

Marguerite Françoise le 19 thermidor AN 12 ( 7 août 1804 ) mariée à Nicolas Dufour , dcd le 27 octobre 1858 à Sauville .

 1870

 

  • Les cinq milliards de francs que la France doit payer comme dette de guerre vont peser sur toutes les communes , Sauville y compris.

Pour faire face , le conseil municipal lance des emprunts. Les Sauvillois y répondent largement et deux personnes sont mentionnés aux archives :

Eugéne Jacquemin prête une somme de 2 000 F

Victor Mordaing prête 10 000 F une première fois et 3 000 F une seconde fois.

 

Les Français volent au secours de la France et les troupes d'occupation regagneront plus vite que prévu l' Allemagne .

 

1872

 

  • Le Docteur Pierre Hyacinthe Bénit ,docteur en médecine Chevalier de la légion d'honneur décédé à Nancy. Il lègue au bureau de bienfaisance de Sauville une somme de 12 000 F.  

 

  • Mlle Julie Humblot de Saint Ouen Les Parey a également légué une somme de 10,000 F.

 

  • Pour perpétuer le souvenir de Jeanne d' Arc, le conseil demande la vente de chênes pour un produit de 200 F destiné à couvrir sa cotisation.

 

Mars 1873

  • Le conseil vote une somme de 20 F pour l'érection d'un monument commémoratif à Epinal , pour le souvenir des vosgiens victimes de la dernière guerre.

 

1880

 

  • Le 14 juillet devient fête nationale; Pour répondre aux voeux du parlement, le conseil municipal vote une somme 300 F pour célébrer cette fête. Cette somme sera utilisée de la manière suivante : achat d'un drapeau, achat d'un buste de la république, gratification aux pompiers, fourniture de pain et de viande aux indigents, illumination et frais divers .

 

  • Le maire expose la détresse de la colonie d'Algérie dont les récoltes ont été entièrement détruites par une invasion de sauterelles et propose une souscription pour ce pays. Après un vote une somme de 50 F sera versée au receveur municipal.

 

 

 

Des faits divers
(Archives)
  • Le 7 août 1841 , le nommé Guillaume dit " Soutif " sort du bagne de Toulon. Il séjourne 8 mois à Sauville puis il obtient un passeport et  voyage pendant 4 ans. De retour au village, il y restera encore 2 ans. Sa conduite sera jugée irrégulière et sa renommée douteuse .

 

  • le 25 février 1854, Jean Prosper Thiébaut était en surveillance à vie et en résidence à Sauville depuis le début de 1847. Il sortait du bagne de Rochefort après une condamnation de 8 ans de travaux forcés prononcée par les assises d'Angers pour attentat à la pudeur. Ses parents habitaient le village. Il partira plus tard à Neuilly sur Saône .

 

  • Le 17 Juillet 1854, un Sauvillois est accusé de vol avec effraction. Faute de preuve, on ne peut le condamner. Il écrit alors au maire qu'il va se suicider et lui indique où se trouvera son cadavre. Le maire signale au procureur de la république  " qu'il s'est rendu sur les lieux avec des témoins mais qu'il n'a rien trouvé et que probablement le délinquant a jugé plus prudent de s’éclipser pour éviter des poursuites judiciaires, effectivement le maire apprend qu'il a quitté le village l'après - midi.

 

Accidents mortels

 

  • Le 13 mars 1842, le maire avise le juge de paix de Bulgnéville qu'un vieillard de Tollaincourt , absent de son domicile depuis 15 jours, a été retrouvé dans le bois de Vrécourt (territoire de Sauville). Il était mort bien évidemment. L'acte de décès est rédigé à Sauville et le maire de Tollaincourt est prévenu. Il s'agissait de Pierre Nicolas Pételot

 

  • Le 12 août 1842 , au domicile de Marcellin Morquin, marié a une fille Postel, le beau père Joseph Postel qui avait l'habitude de faire une sieste sur la margelle du puits, y est tombé et s'est noyé.

 

Litiges

 

  • En mai 1873, Mr Blandin de Vrécourt, est propriétaire de l'étang, il aurait tendance à empiéter sur les pâtis communaux voisins. On envisage un abornement pour mieux définir les droits de chacun.

 

  • En février 1854, a propos d'un différend avec la commune et Mr Génion, préposé à l'entretien de l'horloge, préposé choisi et surveillé par le curé Drouot, une délibération met l'accent sur les mauvais rapports entre ce prêtre et la municipalité." Ce prêtre voudrait tout diriger et tout dominer comme il l'a fait auparavant ". Le conseil fait le vœu que l'autorité diocésaine donne a l'abbé Drouot une autre destination puisque par ses actes qui sont un tissu de mensonges et de bassesses, il s'est aliéné l'estime et la confiance des paroissiens . Depuis plus de 3 ans, ce curé n'a cessé de martyriser par toutes sortes d'injures et de calomnies Mr Petijean, instituteur, qu'il a réussi à lui retirer le greffe. Le conseil demande que lui soit rendu justice car sa conduite et son zèle sont dignes d'éloges.